Bilan de ma vie en ce janvier 2014.

Trente-cinq ans fêtés au mois de décembre dernier, mariée depuis 6 mois, une pré-ado qui va fêter ses douze ans en juillet et une carrière professionnelle plus que chaotique. En effet après avoir été vendeuse pendant des années, je me suis retrouvée au chômage. Au bout d'un an et demi, il a bien fallu alors penser à une reconversion car faut pas se leurrer avec le contexte économique, l'âge avançant et des origines étrangères, j'avais peu de chance de retrouver une bonne place.

                                                           Petite

Sous l'insistance de ma belle-sœur j'ai alors déposé un dossier pour passer le concours d'infirmier. Je n'étais pas du tout convaincue d'être au niveau mais pour éviter tout conflit dans la famille je me suis dis: je vais y aller et l'échec au concours mettra un terme à toute discussion. Mais d'un autre côté hors de question de s'afficher devant les examinateurs en étant archi-nulle donc quand même un mois avant la date du concours j'ai un peu révisé. Quelques jours après quelle ne fut ma surprise de découvrir que j'étais admise aux écrits et donc convoquée aux oraux. Mais grande aussi fut la joie de mon futur mari qui voyait l'ombre de son fantasme se dessiner à l'horizon: avoir son infirmière perso!! Et là branle-bas de combat va falloir prouver ma motivation au métier d'infirmier!!! Mais qu'ai-je fais au bon Dieu pour mériter cela ?! Cela n'a duré qu'une heure (30 mn de prépa et 30 mn d'exposé) mais je n'ai jamais autant transpirée, tremblée et bégayé que pendant ces 30 mn. L'entretien terminé, et à peine assise derrière mon volant j'éclate en sanglots. Pourquoi? Je me sentais minable, j'ai eu en face de moi un membre de jury qui m'a bien signifié que je ne comprenais rien aux questions. Donc même si ce n'était pas ma vocation première d'être infirmière je n'appréciais guère ce sentiment de n'être qu'une moins que rien. Bref persuadée d'avoir bien raté cette fois-ci je ne me suis même pas déplacée pour voir les résultats, mais un sms d'une amie m'annonce que je suis admise à l'IFSI.

C'est ainsi que j'ai passé ces 2 dernières années en tant qu'étudiante en soins infirmiers avec des moments de découvertes, de panique, de nuits blanches, de stress mais aussi de beaux moments d'aventure humaine et de belles rencontres. Mais en septembre 2013, alors que j'allais commencer ma 3ème et dernière année, j'ai fait un burn-out et comme le règlement me l'autorisait j'ai demandé un report de scolarité. J'ai donc 3 ans pour me remettre d'aplomb et reprendre en 3ème année.

Côté personnel, Cricri est entre-temps devenu Mon mari, et vu que cela faisait des années que l'on espérait redevenir parents, on allait se faire aider médicalement. Me revoilà donc dans un milieu familier : blouses blanches, piqûres, les attentes, stress des résultats, traitements, etc... Ainsi jusqu'au mois prochain ...